L’importance du PGO pour l’Afrique: la Côte D’Ivoire
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En octobre 2015, lors du Sommet Mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO) au Mexique, la Côte d’Ivoire devint officiellement le premier pays sub-saharien francophone membre du PGO. Une étape importante pour ce pays en plein essor, sortant des souvenirs de la crise post-électorale qui restent toujours récents.
Le Président Alassane Ouattara, aspirant à faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, a engagé un certain nombre d’initiatives dans le domaine de la transparence et de bonne gouvernance, incluant celle relative à l’adhésion de la Côte d’Ivoire au PGO. Le PGO est une initiative internationale multipartite lancée en 2011 qui vise à promouvoir la transparence dans la gestion des affaires publiques par une plus grande redevabilité et implication des citoyens, la lutte contre la corruption, l’exploitation des nouvelles technologies de l’information et de la communication en vue de renforcer la qualité de la gouvernance, dans un esprit de collaboration avec les acteurs non étatiques, les organisations de la société civile et les médias.
Dirigé par le Ministère de l’Industrie et des Mines (point focal) et sous la supervision de la Primature, la Côte d’Ivoire est actuellement en train d’élaborer son premier Plan d’Actions de Gouvernement Ouvert (PAN). À cet effet, plusieurs actions ont été réalisées. En janvier 2016, une rencontre entre la société civile, le secteur privé et l’Etat a été organisée par le Ministère de l’industrie et des mines avec l’appui financier et technique de l’Ambassade de Grande Bretagne en Côte d’Ivoire. Ce fut un moment de partage d’expériences avec d’autres pays plus avancés dans le PGO comme le Liberia et la Tunisie, et l’occasion de faire connaître le PGO et les techniques d’élaboration d’un Plan d’Actions de Gouvernement Ouvert.
Les réunions du Comité de pilotage dirigé par le Premier Ministre, dénotent bien l’engagement de tout le Gouvernement Ivoirien. Le Comité Technique PGO tient sa feuille de route et organise également plusieurs réunions pour la préparation et l’élaboration du PAN, et en mi-avril a organisé une série de consultations régionales dans six régions du pays, dont Abidjan, Abengourou, Bouaké, Korhogo, Man, et San-Pedro.
Dans l’esprit du PGO globalement, ces consultations ont démontré l’engagement de tous les acteurs – notamment étatiques, non étatiques ou du secteur privé – à travailler ensemble pour un gouvernement ouvert. Le PGO représente une importante occasion d’avancer les relations entre les structures étatiques et la société civile, et de renforcer les capacités de la société civile – et en même temps d’avancer une priorité du gouvernement.
En effet, la mise en œuvre du PGO permettra d’ouvrir un plus grand flux d’informations et de données au public, d’engager les citoyens et les ONG dans l’exercice du contrôle citoyen et d’aboutir à une plus grande transparence et responsabilisation du gouvernement. Quand on sait que tous les partenaires et investisseurs, souhaitent investir leur ressources dans les pays où il y a plus de transparence, de bonne gouvernance, la mise en œuvre du PGO sera au bénéfice de toutes la Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, la Côte d’Ivoire étant un des piliers de l’Afrique de l’ouest francophone, elle pourra bien attirer d’autres pays francophones à la suivre dans le PGO. Ce partenariat offre une amélioration de compréhension entre la population et le gouvernement, et une croissance de confiance entre les acteurs, ce qui serait bienvenue partout dans la région. La vision d’une Afrique de l’ouest bien redevable et transparente, où les pays voisins s’appuient les uns les autres dans l’objectif d’un gouvernement ouvert, pourrait bien être bientôt la réalité.