Adopter le projet de loi sur l'accès à l'information (SN0013)
Aperçu
D'un coup d'œil
Plan d'action: Plan d'action du Sénégal 2023-2025 (décembre)
Cycle du plan d'action : 2023
Statut:
Institutions
Institution chef de file : Ministère de la Justice / Direction de la Promotion de la Bonne Gouvernance
Institution(s) d'appui : Présidence de la République Ministères chargés des Finances, de la Justice et de la Communication ARTICLE 19 Forum civil ONG 3D URAC SYNPICS CJRS CALL Partenaires de développement Chefs religieux, coutumiers, traditionnels CAPS ( Presse)
Domaines politiques
Accès à l'information, Renforcement des capacités, Législation, Open Data, Droit à l'informationRevue IRM
Rapport IRM: Examen du Plan d’action du Sénégal 2023-2025
Premiers résultats : examen du MII en attente
Design i
Vérifiable : Oui
Pertinent pour les valeurs OGP :
Ambition (voir définition): Faible
Implantation i
Achèvement : en attente d'examen par le MII
Description
Description de l'engagement
À quelle problématique publique la mobilisation portera-t-elle ? L’accès des citoyens à l’information est un droit fondamental reconnu et consacré dans plusieurs textes internationaux et nationaux. Son efficacité reste cependant relative, notamment en raison de la non-adoption de la loi sur l'accès à l'information et de ses textes ultérieurs. À cela s’ajoute l’absence d’un système de mise en œuvre opérationnel.
Quels sont les objectifs de l’engagement ? L'engagement vise à établir un cadre juridique qui facilite l'accès du public aux informations détenues par les autorités publiques. Les objectifs spécifiques consistent à : 1) Favoriser le respect des engagements internationaux et répondre aux normes de gouvernance ouverte ; 2) Promouvoir la transparence de l'action gouvernementale en permettant aux citoyens d'accéder facilement à l'information (publique) ; 3) Permettre aux citoyens, aux chercheurs, aux médias et aux organisations d'accéder à l'information ; 4) Renforcer la confiance du public dans les institutions gouvernementales et constitutionnelles ; Prévenir les crises en informant le public
Comment l’engagement aiderait-il à résoudre le problème public ? Le respect de cet engagement permettra au Sénégal de créer un environnement où l'information est disponible et accessible aux citoyens.
Pourquoi cet engagement est-il pertinent par rapport aux valeurs de l'OGP ? Cet engagement correspond aux valeurs de l'OGP de transparence, de participation citoyenne et de responsabilité.
Plus d'Infos
Le projet de loi sur l'accès à l'information est en cours de validation. Il a reçu un avis favorable de la Cour suprême. L'engagement est également important pour le Sénégal, qui ambitionne d'augmenter son score en matière d'accès à l'information de 3/4 à 4/4. L'adoption de la loi et de ses textes ultérieurs dans ce domaine constituerait un atout majeur pour atteindre cet objectif.
Actions importantes avec un livrable vérifiable | Démarrage - Fermeture | Budget prévisionnel | Responsable
Mener des activités de sensibilisation et de plaidoyer pour l'adoption de la loi relative à l'accès à l'information et de ses textes ultérieurs (-Organiser des rencontres avec les institutions ; -Rencontrer la Commission des Lois de l'Assemblée Nationale -Plaidoyer auprès du Premier Ministre, du Secrétaire Général de l'Assemblée Nationale Gouvernement) | janvier 2024 - juin 2024 | 5,000,000 XNUMX XNUMX | Comité directeur national
Créer une autorité administrative indépendante et la rendre opérationnelle | Janvier 2024 - décembre 2025 | 240,000,000 XNUMX XNUMX| SGPR
Créer le site OGP Sénégal | Janvier 2024 - décembre 2025 | 50,000,000 XNUMX XNUMX | DPBG
Mettre à jour les données depuis la plateforme Open Data (https://senegal.opendataforafrica.org/) Sénégal en continu d'ici décembre 2024 | Janvier 2024 - décembre 2024 | 100,000,000 XNUMX XNUMX | SENUM SA
Vulgariser la loi et ses textes ultérieurs auprès de l'administration publique, des organisations de la société civile, du secteur privé, des médias et du grand public | Juillet 2024 - décembre 2025 | 100,000,000 XNUMX XNUMX | Comité directeur national
Résumé du statut à mi-parcours de l'IRM
Examen du plan d'action
Engagement 1. Projet de loi sur l'accès à l'information
Engagement 1 : Projet de loi sur l’accès à l’information [Direction de la Promotion de la Bonne Gouvernance (DPBG) du Ministère de la Justice]
Pour une description complète de l'engagement, voir l'engagement 1 dans https://www.opengovpartnership.org/wp-content/uploads/2024/01/Senegal_Action-Plan_2023-2025_December_EN.pdf.
Contexte et objectifs
Le Sénégal reste l’un des rares pays d’Afrique de l’Ouest à ne pas disposer d’une loi sur l’accès à l’information. La législation actuelle autorise un accès fragmentaire aux informations détenues par l’État, comme la législation relative aux archives et aux documents administratifs, aux procédures de passation et d’exécution des marchés, le Code général des collectivités territoriales et une loi sur la liberté de la presse.
La société civile sénégalaise plaide depuis 2008 en faveur d’une loi sur l’accès à l’information. Le premier plan d’action de l’OGP du Sénégal visait à adopter une loi sur l’accès à l’information (ATI), qui est l’un des critères d’éligibilité pour l’adhésion à l’OGP. Cependant, le projet de loi est en suspens depuis plus de cinq ans. Il a été élaboré de manière collaborative par le gouvernement et la société civile sur la base du modèle de loi sur l'accès à l'information de l'Union africaine. Cependant, la société civile a exprimé des inquiétudes concernant la version du projet de loi qui a fait l'objet d'un examen judiciaire au cours de la période précédente du plan d'action.
Le Sénégal a renouvelé son engagement à adopter une loi sur l’accès à l’information et à créer une autorité administrative chargée de la mettre en œuvre. Les étapes clés visent à adopter et à vulgariser la loi ainsi qu’à créer une autorité indépendante chargée de promouvoir et de garantir le droit à l’information. Le gouvernement du Sénégal pourrait envisager de soumettre cet engagement au défi OGP, car il répond aux critères de soumission d’un défi.
Potentiel de résultats: Modeste
Les citoyens sénégalais, les médias et la société civile sont actuellement confrontés à des difficultés pour accéder à l’information sur les activités, les politiques et les décisions du gouvernement en raison de l’absence d’une loi spécifique sur l’accès à l’information. Les journalistes ont souligné l’incapacité d’accéder aux informations gouvernementales nécessaires pour remplir leur rôle d’informer la population. Le manque d’information publique a également des répercussions sur le secteur privé. En 2021, 60.7 % des entreprises détenues par des femmes ont cité la difficulté d’accès à l’information comme le principal obstacle à l’obtention de marchés publics. En 2021, l’Indice Ibrahim de gouvernance africaine a attribué au Sénégal une note de 44.8 sur 100 points pour l’accès aux documents publics, de 61.1 sur 100 pour l’accès à l’information publique et de 73.2 sur 100 pour la qualité et la fiabilité des demandes d’information. La société civile sénégalaise a indiqué que l’accès effectif à l’information ne peut se faire qu’à travers une loi spécifique visant à protéger les agents administratifs et les journalistes et à donner aux chercheurs et au public la capacité de demander des informations aux administrations et à toute entité en charge d’un service public.
L'arrivée d'une nouvelle administration suite aux élections de mars 2024 a suscité l'espoir parmi le gouvernement et les acteurs de la société civile quant à l'adoption tant attendue d'une loi sur l'accès à l'information. Après presque une décennie de plaidoyer en faveur de la loi sur l’accès à l’information, avec un projet de loi en suspens depuis plus de cinq ans, le ministère de la Justice a inscrit l’adoption de la loi sur l’accès à l’information parmi ses priorités ministérielles, sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye, élu sur un programme visant à lutter contre la corruption et à accroître la transparence du gouvernement.
Le contenu du dernier projet de loi sur l’accès à l’information demeure une préoccupation au sein de la société civile. La société civile n’a pas eu accès au dernier projet, qui attend d’être adopté par le Conseil des ministres. Toutefois, les représentants du gouvernement et de la société civile ont exprimé leur optimisme quant à la possibilité d'améliorer le projet et de parvenir à un consensus au cours du processus. Un représentant d'Article 19 Sénégal a noté que la poursuite des progrès du projet était une priorité et a espéré que les parlementaires amélioreraient le projet lorsqu'il parviendra à l'Assemblée nationale.
Les préoccupations de la société civile portent notamment sur la garantie de l’indépendance de la Commission nationale d’accès à l’information (CNAI) et la limitation des exceptions à la divulgation d’informations. Selon un représentant d’Article 19 Sénégal, la CNAI devrait être un organisme indépendant chargé de promouvoir et de protéger le droit à l’information. La CNAI peut être composée d’experts indépendants et être indépendante du pouvoir exécutif, au lieu de rendre compte au public. En outre, une version du projet comprenait un langage vague sur les exceptions à la divulgation d’informations. Les nombreuses exceptions prévues vont à l’encontre du principe de divulgation maximale consacré par la Déclaration de principes sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique de 2019. en particulier la loi modèle sur l’accès à l’information de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
Le chercheur de l’IRM n’a pas pu consulter le projet de loi pour vérifier ces informations, évaluer leur qualité et les comparer aux meilleures pratiques internationales. Cet engagement est actuellement considéré comme ayant un potentiel de résultats modeste compte tenu de l’historique des progrès bloqués et de l’absence de consensus sur le projet actuel. Cependant, cet engagement pourrait produire des résultats significatifs si une loi sur l’accès à l’information qui protège le droit à l’information et reflète les meilleures pratiques internationales est adoptée. Cela pourrait inclure une loi fondée sur le principe de divulgation maximale et une entité de mise en œuvre indépendante dotée des ressources et de l’autorité nécessaires pour mettre pleinement en œuvre la loi.
Opportunités, défis et recommandations pendant la mise en œuvre
L’adoption d’une loi sur l’accès à l’information est une priorité partagée par le ministère de la Justice et la société civile. Toutefois, des obstacles subsistent pour parvenir à un consensus sur le projet et pour mener à bien le processus d’approbation restant. Par conséquent, il sera essentiel que l’adoption de la loi sur l’accès à l’information reste une priorité du gouvernement. En outre, les réformateurs peuvent rouvrir les consultations avec la société civile, notamment sur la définition des exemptions et la garantie de l’indépendance de la CNAI.
Différents membres de l’OGP montrent la voie à suivre pour adopter et mettre en œuvre des lois sur l’accès à l’information à travers leurs processus OGP. Le Kenya et le Ghana ont tous deux adopté des lois sur l'accès à l'information et continuent de renforcer leur mise en œuvre dans le cadre de leurs plans d'action actuels. En outre, le Kenya a entrepris de gérer les dossiers, créé un référentiel numérique pour les dossiers et les données du gouvernement et généralisé la formation à l'accès à l'information pour les fonctionnaires. Le groupe de travail kenyan sur l'accès à l'information, coprésidé par des représentants de la société civile et du gouvernement, a joué un rôle moteur dans les progrès de l'accès à l'information. En 2021, le Ghana a adopté une loi sur l’accès à l’information et a créé une autorité indépendante. Les réformateurs s’emploient désormais à renforcer les procédures, les orientations et les capacités afin de garantir une mise en œuvre uniforme dans tous les ministères. Le Ghana et le Kenya s’emploient tous deux à adopter des réglementations pour soutenir leurs lois sur l’accès à l’information.
Bien que la Gambie ne soit pas membre de l'OGP, sa loi de 2021 sur l'accès à l'information est classée parmi les cinq premières au niveau mondial. Le cadre juridique (y compris la jurisprudence) reconnaît un droit fondamental d’accès à l’information et crée une présomption spécifique en faveur de l’accès à toutes les informations détenues par les autorités publiques, sous réserve de quelques exceptions limitées. Le cadre juridique contient une déclaration de principes spécifique appelant à une interprétation large de la loi sur l’accès à l’information. Il met l’accent sur les avantages du droit à l’information puisque toute personne (y compris les non-ressortissants et les personnes morales) a le droit de déposer des demandes d’information. En gardant à l’esprit ces opportunités, ces défis et ces exemples, l’IRM recommande aux réformateurs d’envisager :